Une drogue dure

En 2009 une étude a été menée par l’Inserm sur les effets des drogues dures comme l’héroïne ou la cocaïne sur le cerveau. Cette étude a démontré que la prise de ces drogues crée une rupture du lien entre deux molécules que sont l’adrénaline et la sérotonine. En temps normal, chez un individu sain, ces deux molécules s’équilibrent l’une et l’autre. 

Dans le cas de la prise de drogues dures, cette rupture du lien entre l’adrénaline et la sérotonine, va agir très négativement chez la personne touchée. Ainsi, celle-ci sera beaucoup plus sensible au stress et verra son impulsivité augmentée dans de grandes proportions.

Une autre étude de l’Inserm a également démontré que le tabac est beaucoup plus addictif que l’héroïne, la cocaïne ou l’alcool. Lors de cette étude, les scientifiques ont pu découvrir que le tabac effectuait la même cassure entre les molécules d’adrénaline et de sérotonine, mettant ainsi en valeur que le tabac agit comme certaines drogues dures.

Concernant la nicotine présente dans le tabac, celle-ci va activer la dopamine au niveau du cerveau. Cependant, la dopamine (facteur de plaisir) seule, n’est pas un facteur d’addiction suffisant. Mais elle s’additionne à un autre facteur de dépendance très puissant présent dans le tabac. Quel est ce facteur ?

Ici, il faut mettre en avant un additif présent dans le tabac, depuis bien longtemps, pour en modifier légèrement le goût et le rendre plus consommable. Cet additif bien connu de tous, c’est le sucre.  

Plutôt inoffensif sous sa forme naturelle, il devient extrêmement dangereux lorsqu’il est ajouté comme additif dans les cigarettes. En effet, lorsque celui-ci brûle, il se transforme en une molécule qui s’appelle l’IMAO. Cette molécule est bien connue en milieu psychiatrique car elle est présente dans les plus forts antidépresseurs.

Vous l’avez compris, arrêter le tabac ce n’est pas facile. Car comme le montre ces études nous avons affaire à faire face à une véritable cure de désintoxication.